101ème Congrès - Blois -2023

En 2023

Blois accueillera le 101ème Congrès de la Fédération Nationale des Marchés de France

La Fédération Nationale des Marchés de France organise ses Assises Nationales les 27, 28 Février et 1er Mars 2023 à La Chaussée Saint Victor, Espace Culturel – Blois (41).


L’inauguration aura lieu le lundi à 11h et sera suivie d’un buffet convivial partagé par l’ensemble des participants.

Cette cérémonie se tiendra devant l’ensemble des représentants syndicaux Marchés de France, les élus, maires du Loir et Cher et les représentants de Fédérations amies.


En 2022, pour le Centième Congrès à Epinal, 250 acteurs des marchés, institutionnels et élus s’étaient réunis pour étudier les revendications de nos adhérents et réfléchir ensemble à l’avenir de nos marchés.


Un moment d’échanges et de partages autour de préoccupations qui vous concernent, professionnels non sédentaires.

Nous vous tiendrons informé de l’évolution du programme et des invités présents pendant ce Congrès.

Discours d’ouverture Madame Monique Rubin, Présidente


Mesdames, Messieurs les élus de Blois, du Loir et Cher, chers amis des fédérations et confédérations professionnelles, Bien chers collègues,

C’est avec beaucoup de plaisir que tous ensemble pendant ces quelques jours. Nous prendrons le pouls de Blois pour découvrir une grande cité historique dans ce cœur de France !

Nous nous ferons surprendre par ses allures de petite ville respectable, alors que les façades parlent, les escaliers se métamorphosent et les dragons s’échappent des fenêtres.
Nous changerons de siècle comme on change de trottoir,
Nous tremblerons ensemble dans le château royal, là où Henri III a fait assassiner le duc de Guise,
Nous aimerons la statue de Jeanne d’Arc dans l’hôtel de ville illustrant la bénédiction de son étendard à Blois avant d’aller libérer Orléans,
Nous serons pris de vertiges dans la maison de la magie en pensant à Robert Houdin !
Nous nous cacherons dans les ruelles et degrés du quartier de la cathédrale,
Nous grimperons pour admirer les 120 contremarches du grand escalier Denis Papin, aux couleurs du festival BD BOUM cet automne,
Nous irons dans la grande cour du « mur des mots » pour parler d’art dans ce lieu décalé,
Nous n’oublierons pas de saluer l’intervention de Jack Lang, maire de Blois afin que la Halle Aux grains, soit classée comme monument historique en 1984, alors que la construction de cette halle appelée « palais du peuple » avait débuté en 1850,
Nous nous réjouirons enfin de savoir que cette ville quelque peu endormie après le départ des rois et reines a repris vigueur grâce à la notoriété de Denis Papin et sa machine à vapeur et d’Auguste Poulain et son usine de la Villette!

Mais, après ces moments de plaisirs non feints, il nous faut affronter la réalité :
Aujourd’hui, à Blois, dans une situation perturbée et qui l’est encore davantage à l’heure où je vous parle, car se profile le risque d’une forte mobilisation et de blocage du pays suite à la lutte contre la réforme des retraites -sur laquelle je reviendrai – et la problématique du pouvoir d’achat une question majeure se pose :   Comment allons-nous aborder 2023 ???

L’inquiétude est forte. Je pense qu’il faut partir de l’idée qu’avec ce qui se passe dans le monde ,il est encore plus compliqué que d’habitude de faire des prévisions !!
Quels sont aujourd’hui les commerçants qui affichent une réelle sérénité pour les mois à venir ?
Même si nous ne pouvons pas sous-estimer les difficultés car elles sont bien trop réelles et nous les subissons de manière particulièrement critique, les professionnels des marchés ne vont pas se laisser accabler.
Bien sûr, pour venir en aide aux petites entreprises au bord du gouffre, BERCY a annoncé de grandes mesures :

  • Le prix de l’électricité limité à un tarif maximum pour les TPE,
  • Le bouclier tarifaire,
  • Le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité,
  • Le report du paiement des impôts et cotisations sociales,
  • L’étalement des factures d’énergie

Mais ce sont là des mesures qui ne concernent que très peu de nos TPE sur les marchés car la plupart n’ont ni bouclier tarifaire, ni tarif réglementé.

Être entrepreneur, c’est se bagarrer de toutes ses forces pour faire naître un projet et pour le faire grandir. Hélas, Pour certains d’entre nous, les chances de survie sont compromises malgré les dispositifs d’aides publiques obtenus par la fédération ces trois dernières années.
Si le risque a été maîtrisé, évitant la déferlante tant redoutée des faillites, nos entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulences. Entre inflation et crise énergétique, le climat se complique encore et nos fonds propres sont largement mis à contribution.
À l’heure de l’industrialisation sans conscience, d’une mondialisation irresponsable, des effets de la mal bouffe, les marchés sont les seuls à pouvoir apporter aux consommateurs désœuvrés la confiance et le lien social tant recherchés.
Favorisée par la hausse des prix et par la nécessité d’économiser de l’énergie, la consommation est de plus en plus locale. Tout le monde est gagnant : les producteurs, les consommateurs et la planète. Et contrairement aux idées reçues, les prix sont moins élevés qu’en grandes surfaces.
Le Panier anti-inflation tant médiatisé dans les supermarchés se pratique tous les jours sur nos marchés, nous n’avons pas de leçons à recevoir sur ce qui est notre quotidien. Je salue le courage de tous les professionnels des marchés et ne doute pas un seul instant que nous serons gagnants dans l’adversité.
Pour autant, aujourd’hui, nous subissons une explosion démesurée et injustifiée des tarifs des droits de places qui connaissent des envolées spectaculaires !
Mesdames, Messieurs les élus, arrêtez de nous répéter que nos marchés sont indispensables pour conserver l’attractivité des territoires ruraux et des cœurs de ville, que ce sont les ambassadeurs du vivre ensemble et de la mixité sociale si, en même temps vous assassinez ces mêmes professionnels qui veulent juste vivre de leur métier !
Ne vous plaignez plus que vos marchés manquent de commerçants car peu peuvent payer des redevances supérieures au loyer des magasins de vos villes. La fixation des droits de place à un niveau prohibitif peut avoir un effet contraire au principe de la liberté du commerce. Elle tend à diminuer la vitalité des marchés, on constate un délaissement par les professionnels privant ainsi les administrés d’un véritable service public.
Nous exigeons le respect de l’article L.2224/18 du CGCT pour la consultation des droits de place dans toutes ses dispositions et engagerons systématiquement un recours administratif envers toutes les mairies qui ne respecteront pas cette obligation !

Demain sera ce que nous voudrons qu’il soit, et l’avenir de nos marchés ne repose que sur nous ! Je sais que vous êtes tous pleins d’énergie et que vous avez suffisamment de ressources pour faire face à cette crise économique.

La confiance est le moteur de la réussite. !! En ces jours de grande inquiétude, il convient de ne pas ajouter la colère à la crainte légitime, la division à l’union nécessaire.

« Le pessimisme de la connaissance n’empêche pas l’optimisme de la volonté !!

Notre priorité, notre phare, notre lumière dans la nuit, c’est la sauvegarde de nos entreprises et leur pérennité. Nous nous rendons compte que le droit de nos adhérents est trop souvent bafoué, nous ne pouvons plus accepter d’être les laissés pour compte de cette société de consumérisme actuelle.
M. Eugène Marbeau, conseiller d’Etat français a écrit que « La liberté, c’est le respect des droits de chacun ; l’ordre c’est le respect des droits de tous. »
Notre fédération a pour but d’aider les entrepreneurs à se faire respecter. Nous protégeons le droit de chacun grâce au respect des droits de tous. Continuons donc à œuvrer pour la liberté et le respect afin que notre société se garde de tous ses abus. Nous devons valoriser et promouvoir le savoir-faire des entreprises et les atouts des terroirs ;
Et ceci ne pourra pas être construit sans endiguer le travail illégal et neutraliser la concurrence déloyale.
Sur l’ensemble du territoire, sur le domaine public comme sur le domaine privé, nous constatons une recrudescence de ventes sauvages, ventes aux déballages, étalages proposant des productions étrangères à bas coût, et une explosion des vides greniers. L’État doit assurer ses missions de contrôle et de répression afin de protéger le développement de nos marchés, de nos commerces indépendants et de nos producteurs locaux !!

Cherchons ensemble, par des initiatives locales, régionales, les moyens de les développer, sans attendre de solutions qui viendraient des hauts sommets, car voyez-vous,
Mesdames et Messieurs, aujourd’hui nous sommes en colère !!!
Alors que la vie se meurt de façon dramatique dans nombreux centres de villes et villages, que l’État s’était engagé à être au cœur des préoccupations actuelles de nos élus locaux, alors que nous venons de traverser, comme tous nos concitoyens, des situations traumatisantes et affligeantes, nous étions dans l’attente, lors de ces assises, d’un contact et d’échanges pour redonner un peu d’espoir à nos chefs d’entreprises. A croire que cet important forum pour la profession n’irradie pas suffisamment de notoriété en haut lieu ?L’impact médiatique de visites à Rungis ou au salon de l’agriculture est certes beaucoup plus visible qu’un déplacement à Blois, mais attention, la goutte d’eau qui fait déborder le vase du ras le bol des commerçants ambulants n’est pas loin !!

Certes, nous allons écouter avec beaucoup d’attention la vidéo que vient de nous adresser Madame Olivia Grégoire, ministre délégué chargée des PME, du commerce, de l’artisanat et du tourisme mais c’était une présence physique qui nous importait !!

Pouvons-nous nous contenter des propos flatteurs que nous ont écrits nos ministres dans notre plaquette Congrès ?

Puisque nous sommes les meilleurs, que nos marchés sont uniques, il y a urgence à ce que nous soyons entendus !!

– sur le régime des retraites : Les derniers résultats d’une enquête de décembre 2022 montrent que 60% des commerçants gagnent actuellement moins que le SMIC.
Une vie d’indépendant n’est pas un long fleuve tranquille, il y a les risques, les mauvaises années, les gros investissements, la Covid, les accidents de la vie qui font que certaines années ne sont pas cotisées en totalité. Pour exemple, le relevé de carrière 2023 de certains collègues affiche un taux réduit à 65 ans pour une pension de 496 € et un taux plein à 71 ans pour 846€!!!

Quel mépris pour le travail, le courage et les prises de risques des Travailleurs indépendants ! Où est la retraite à 64 ans avec 1 200€ tant annoncée?
La Fédération Nationale des Marchés de France réitère ses revendications déjà formulées, elle exige :

– Que les cotisations de cumul Emploi-retraite soient productrices de droit
– L’augmentation de la pension de retraite : 1200 euros minimum brut par mois pour une carrière complète de trimestres validés qui s’étend aussi aux retraites actuelles.

– sur la transition écologique : Avec les interdictions de circulation des véhicules immatriculés avant 2001, la loi va interdire de circuler à certaines de nos entreprises les plus fragilisées. Les primes à la casse sont insuffisantes face aux coûts des véhicules utilitaires notamment frigorifiques. La mise en place des ZFE est inadaptée et insuffisamment préparée !!Les risques de mise à mort sont inéluctables pour nos entreprises. Nous exigeons :

  • Le report des interdictions des véhicules diesels à 2030
  • La concrétisation de la mise en place et la possibilité de cumul des aides annoncées par Monsieur Bruno Le Maire, Ministre

Sur le Traitement des déchets :

Nos professionnels non sédentaires sont désorientés face à des dispositions complètement divergentes suivant les marchés, facturées à des coûts totalement différents. Nous exigeons :

  • La transparence obligatoire envers les commerçants des coûts spécifiques liés à la gestion des déchets des marchés par les Communes ou les Concessionnaires
  • Une réglementation nationale du traitement des déchets des marchés associant le respect de l’environnement, le recyclage, la valorisation et qui soit compatible avec l’exercice d’activités ambulantes et les règlements sanitaires

Sur les relations entre élus ou administrations :

Il est inacceptable que la majorité des courriers aux élus restent lettres mortes. Quelle que soit la demande effectuée par un citoyen, un élu (du maire au ministre), une administration ou un service de l’État devrait être rappelé à ses obligations par le préfet dès lors qu’il ne répond pas à une demande ou une interrogation dans un délai de 2 mois. Et pourquoi pas la mise en application de la règle du silence vaut acceptation (SVA) : Sauf exceptions, si vous ne recevez pas de réponse de l’administration au bout de 2 mois, cela signifie que votre demande est acceptée.

Voilà les principaux sujets que nous comptons soumettre à Madame Olivia Grégoire, qui sera destinataire de ce discours, revendications essentielles pour l’avenir des Marchés de France. Le combat que nous menons aujourd’hui nous aidera à développer la force dont nous aurons besoin demain, alors n’abandonnons jamais.

Notre lucidité sur le temps présent renforce notre volonté d’œuvrer pour l’avenir. Nous laissons le chemin de la résignation aux prédicateurs de l’apocalypse, aux opposants adeptes de l’immobilisme.

Merci à vous toutes et tous, présidents et responsables de bureau syndical, à vous tous, chers adhérents pour votre fidélité depuis tant d’années, merci à vous chers collègues qui nous rejoignent et nous découvrent.

Soyons solidaires pour envisager la suite avec sérénité, et non avec l’angoisse de voir rayer du paysage économique l’ensemble de nos activités de plein vent qui font la force de nos villes et villages et le bonheur de nos consommateurs.

Pour vous tous, femmes et hommes de bonne volonté, sachez que la Fédération des marchés de France a le plus grand respect, la plus grande considération mais aussi et surtout une amitié non feinte pour tous les membres qui la composent et la soutiennent. Merci pour votre attention.

Retour sur le 101ème Congrès – Résultat des votes



VOTES DES RAPPORTS   

Rapport moral de la Présidente, Monique Rubin

Réponse % des voix exprimées
Pour 82.66%
Contre 6.37%
Abstention 10.97%
Total 100%

Rapport d'activités de la Secrétaire générale, Nadine Villier

Réponse % des voix exprimées
Pour 82.66%
Contre 6.37%
Abstention 10.97%
Total 100%

Rapport financier du Trésorier, Gérard Werry

Réponse % des voix exprimées
Pour 85.73%
Contre 6.35%
Abstention 7.92%
Total 100%

 

ÉLECTIONS À LA PRÉSIDENCE 

Mme Monique Rubin (candidate sortante)

Réponse % des voix exprimées
Pour 88.61%
Contre 7.79%
Abstention 3.60%
Total 100%

ÉLECTIONS AU CONSEIL D’ADMINISTRATION 

Résultats

Nom % des voix exprimées Élu
Madame Monique Rubin, Syndicat Drôme Ardèche (candidate sortante) 75.59% Elue pour 3 ans
Monsieur Gérard Werry, Syndicat Sambre-Avesnois (candidat sortant) 71.98% Elu pour 3 ans
Madame Nadine Villier, Syndicat de Libourne (candidate sortante) 70.75% Elue pour 3 ans
Monsieur Bernard Dagand, Syndicat Pays Catalan (candidat sortant) 55.38% Elu pour 3 ans
Monsieur Dominique Tahon, Syndicat du Nord (nouveau candidat) 46.75% Elu pour 3 ans
Monsieur Ollivier Feraud, Syndicat Cher Indre en Berry (nouveau candidat) 36.22% Elu pour 2 ans
Madame Sabrina Girault, Syndicat UDCM 49 (nouvelle candidate) 35.17% Elue pour 1 ans

 Retrouvez l’intégralité du Conseil d’Administration ici.


Le dépouillement

Nombre d'électeurs sur la liste électorale 115
Taux de participation 85.06%
Nombre de bulletins blancs 1
Nombre de bulletins nuls 0
Nombre de sièges 7

Commission électorale :

  • Philippe Banaszak
  • Marc Lonardi
  • Legavote



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